Alors que l’OMS nous annonce qu’en 2035, nous atteindrons les 50 % d’obésité, nous constatons au quotidien un discours totalement décorrelé de cette triste réalité. Explications !
Actuellement, en 2023, 47 % des français sont en surpoids et 17 % sont obèses. L’obésité est une maladie qui coute cher.
« Cher » en drames humains tant les maladies liées sont effroyablement douloureuses et radicales et
« cher » pour faire absorber les 10,6 milliards d’euros par an à la sécurité sociale à cause des prises en charge de pathologies comme le diabète (30 %), cancers, infarctus…
En France, en 1997, la part d’obèses était de 8,5 %. 15 ans plus tard, en 2012, le pourcentage a doublé (et même quadruplé chez les 18-25 ans) ! Alors qu’en 2022, il passe à 17 %, on estime qu’en 2030, il sera de 30 % environ.
Il y a urgence. Il y a nécessité de désobéissance alimentaire ! N’est-ce pas ?
Et bien sur France 2, le même jour que ces déclarations fracassantes, nous avons l’émission « Bel et Bien », fière de nous lancer un sujet optimiste « Manger sucré en restant mince et en bonne santé ». Ce n’est pas l’intention de bien faire qui m’a choqué et énervé. C’est l’aplomb de toute l’équipe nous expliquer que les sucres lents et sucres rapides sont le problème ! En effet, selon le fil conducteur du programme télévisé, il suffirait de consommer des sucres lents comme les pommes de terre pour rester mince !
On en est encore là, à faire croire aux consommateurs que les sucres sont lents, rapides, simples, complexes… et non glycémiants de par leurs indices glycémiques ou insuliniques ! Rajoutons une petite couche sur la pseudoscience des calories absorbées-calories dépensées pour nous faire oublier que nous ne sommes pas des machines « thermodynamiques », mais plutôt « hormono-chimiques » et le tour est joué pour encore plus vite atteindre les records prophétisés par l’OMS ! Scandaleux !
Sérieusement, si vous avez des soucis de santé, commencez par lire mes deux derniers livres « L’urgence de la désobéissance alimentaire » Ed DeVinci. ou « Stop aux mensonges dans l’assiette » Ed. Eyrolles. Contrôlés, préfacés et relus par des médecins, mes ouvrages prennent de plus en plus un sens… au milieu de cette cacophonie nutritionnelle.