30 octobre 2024

Quels sont les effets des féculents sur nos organes ?

Dans le « Journal Des Bonnes Nouvelles« , chaque mois, je répond à une question posée par les lecteurs,
voici celle de Mars 2022.
[Sommaire des articles parus].

Question :
Je voudrais savoir quels sont les effets des féculents sur mes organes ? Marie, 45 ans.

C’est une question aussi intéressante que complexe.

En termes d’alimentation, il y a un paramètre trop souvent négligé : votre patrimoine génétique.

Il est extrêmement dangereux de généraliser un concept et de l’appliquer à toute une population. Malheureusement, c’est ainsi que fonctionnent nos recommandations alimentaires et/ou sanitaires. Nous avons découvert pendant la crise Sars-Cov-2 de 2019-2022, une idée unique pour un traitement massif. Tout le monde logé à la même enseigne, quel que soit votre point fort ou faible.

Ce n’est pas la première fois que l’État se comporte ainsi. Les allégations santé, les recommandations nutritionnelles, les études diverses ne permettent plus de prendre le recul nécessaire à chaque individu. Cette ingérence empêche tout mouvement d’introspection. Paradoxalement, dans un monde encourageant au narcissisme et l’égocentrisme, nous avons oublié qui nous sommes, nous avons perdu l’habitude de nous écouter. On va développer tout cela.

APPRENDRE

Les féculents sont d’origine végétale. Leurs particularités résident dans une forte teneur en amidon. Le terme « féculents » permet de désigner les céréales (blé, seigle… | Pâtes, pains…), les pseudocéréales (quinoa, sarrasin… | Salades, galettes, pains…) et les légumineuses (pois chiches, lentilles… | Salades, socca…). On considère aussi certains tubercules comme féculents (pommes de terre, patates douces… | Frites, salades, accompagnements…)

COMPRENDRE

Si votre émission favorite vous annonce tout à coup que les féculents font grossir. Vous n’êtes pas plus avancée ! Et cela pour deux raisons.

• Un féculent n’est pas une entité, mais la somme de variétés, que vous pourrez faire cuire et accompagner différemment.

• En fonction de nos métabolismes, l’insuline ne réagira pas de la même façon d’une personne à l’autre.

S’ÉCOUTER

Alors que faire ? Eh bien, en premier lieu, s’écouter et faire plusieurs constats.

• Apprendre la différence qu’il y a entre vous et les autres. Observez ce qui vous dérange en soustrayant un féculent de votre alimentation pendant minimum un mois et en le réintégrant pour contrôler un éventuel effet.

• Apprendre la différence de qualité entre chaque féculent. Les modes de cuisson, l’index glycémique, la nature du féculent ne les rendent pas égaux.

• Apprendre que nos systèmes immunitaires sont conçus pour nous protéger contre des agressions ponctuelles. Nous sommes forts, résistants, mais nos « cytokines » ont leurs propres limites. Si de façon répétitive, nous agressons notre corps, il a tendance à se mettre en mode défensif et atténuer les désagréments. Mais pour combien de temps 10, 20, 30 ans ? Un jour ou l’autre, le retour de bâton peut être sévère. Une maladie latente, silencieuse est souvent le résultat d’une détérioration lente, discrète et sournoise.

• Si vous êtes végétarien ou végan, ne pas tomber dans l’idéalisation du repas végétal à base de féculents, comme les tartes, tourtes, quiches, pizzas, pains maison, pommes de terre… Une récente étude du Dr David Ludwig (Hôpital pour enfants de Boston) a réalisé une expérience en laboratoire pendant 6 mois. Chez ses souris, le groupe A consommait des IG (Index Glycémique) élevés, tandis que le B ne consommait que des IG bas. La consommation récurrente de féculents n’a pas donné de grande différence de poids entre le groupe A et B, mais par contre, le premier groupe a accumulé des graisses corporelles en excès, y compris dans le foie, un organe vital !

AGIR

Quelques pistes pour vous aider à décrypter tout cela.

• Les céréales contiennent de l’acide phytique. Cette substance naturelle, en plus de réduire la digestibilité des protéines et des lipides, a tendance à ralentir l’absorption du fer, principalement non héminique (d’origine végétale) et il altère également l’absorption du calcium, du zinc et du magnésium.

• Les féculents contiennent une forte proportion d’amidon. Il faut fuir au maximum ceux à l’index glycémique élevé responsable d’un taux de sucre dans le sang trop élevé et une production d’insuline exagérée qui s’en suit.

• Dans l’histoire de l’humanité, la fin de la nomadisation a donné à l’être humain la possibilité de cultiver ses propres céréales. La domestication a donné lieu à des croisements de variétés, certes plus rentables, mais moins nutritives et, surtout apporté une abondance qui a fini par saturer nos systèmes immunitaires. Notre alimentation, profondément transformée, a pris un chemin qui nous mène aujourd’hui, d’une part à l’industrialisation et les monocultures et d’autre part à une perte de diversité et de diversification alimentaire néfaste à notre santé.

• L’industrialisation alimentaire a reconsidéré l’aliment en tant que produit. Il est devenu une matière première s’échangeant sur les plateformes mondiales. Cette course au profit a vu naître une chimère : le cracking ou la déstructuration des matières premières. Comme cité dans mon dernier livre « L’urgence de la désobéissance alimentaire » Éd. Devinci, « Le lait devient alors de la caséine, de la protéine de lactosérum, des immunoglobulines, du lactose, des matières grasses, du phosphate de calcium, des vitamines, des facteurs de croissance, des oligosaccharides… Le blé devient de l’amidon, de la protéine, du son… tout, ou presque, peut être « cracké », les œufs deviennent des ovoproduits, la pomme de terre, le riz et le maïs deviennent des fécules, des amidons… ». Ainsi est distribuée, une alimentation sournoise et délétère.

• Comme exposé précédemment dans mes questions-réponses, testez-le sans gluten [ https://www.jdbn.fr/67789-2 ]

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