La Décision d’exécution 2014/423/UE de la Commission européenne du 1er juillet 2014 autorise la mise sur le marché de la citicoline en tant que nouvel ingrédient alimentaire en application du règlement (CE) n° 258/97 du Parlement européen et du Conseil.
Mais qu’en est-il de ce nouvel ingrédient ?
Commercialisée sous le nom de citicoline, elle est distribuée comme complément alimentaire en tant que stimulant et nootropique (1) de type cholinergique (2).
Pour ma part, vous vous en doutez, je vais m’en passer. De toute façon, il sera facilement identifiable car obligatoirement mentionné. De plus, il me semble peu probable de consommer ce genre de produits « industriels » contenant cet ingrédient.
Si je publie cet article, c’est pour que vous notiez la mention « importante » dans l’article premier de cette décision :
» La citicoline ne doit pas être utilisée dans les aliments destinés à être consommés par des enfants. »
Mais tout cela demande un petit éclaircissement.
Aussi voici l’avis de l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à la demande d’autorisation de mise sur le marché (en février 2013) d’un nouvel aliment ou ingrédient alimentaire : citicoline (choline cytidine 5’-pyrophosphate)
Il est désormais autorisé d’utiliser la citicoline dans une gamme variée d’aliments de consommation courante à une concentration maximale de 250 mg par portion (soit 0,02 à 8,33 g/100 g d’aliment, selon le produit), équivalente à 53 mg de choline. Les aliments concernés sont :
- les céréales de petit déjeuner et les barres céréalières ;
- les jus de fruits, les boissons à base de fruits, les eaux minérales, les boissons pour sportifs ;
- les yaourts, les produits à base de lait
- de soja, les boissons à base de lait ;
- les chewing gums, les barres de chocolat, les bonbons solides et les pastilles rafraichissantes.
et comme ingrédient dans des compléments alimentaires à des niveaux allant jusqu’à 500 mg par jour.
La citicoline est actuellement disponible au Japon, en Espagne, en Italie et en France sous la forme d’une formulation pharmaceutique (Citicoline PanPharma voie intraveineuse et intramusculaire) utilisée principalement dans le traitement des déficiences vasculaires cérébrales afin de stimuler la synthèse d’acétylcholine. Le NI est également disponible aux Etats-Unis dans des compléments alimentaires à des doses de 200 à 1 000 mg/j.
Il est noté, dans ce rapport, l’absence de données pour juger de l’innocuité d’apports exogènes de cytidine. Ce même document, (NUT2012sa0191 révèle que le CES « Biotechnologie » regrette que le procédé de production soit insuffisamment décrit dans le dossier de demande d’autorisation. Dans le cadre de l’expertise, une recherche bibliographique a été nécessaire pour mieux appréhender ce procédé. Les enzymes nécessaires aux réactions en cascade aboutissant au NI sont présentes dans des extraits bruts de fermentation de deux bactéries inactivées par ajout de xylène. Ces extraits ne font l’objet d’aucune purification vis-à-vis des autres constituants des bactéries sachant que les deux espèces bactériennes utilisées ne font pas partie des agents biologiques classés en « Présomption d’Innocuité Reconnue » (QSP) par l’EFSA.