Depuis que j’enseigne le changement de comportements alimentaires, je rencontre tout type d’anxiété chez le consommateur. La plus probante reste la somme abrutissante d’information alimentaire. Pauvre mangeur que nous sommes ne s’y retrouve plus et ne sachant plus a quel saint se vouer, nous dansons au fil de l’eau pour aller de berge en berge selon que cela s’anime plus d’un côté que de l’autre.
Je n’ai jamais aimé les formes d’extrémismes et je n’ai jamais fustigé un aliment ou une forme de vente. J’informe et apprend aux consommateurs à devenir autonomes afin de ne pas « subir » les assauts lobbyistes et ce n’est pas sans mal tant leur voix est puissante, convaincante tant elle est répétée et répétée jusqu’à vous le faire admettre comme vrai.
Un proche, me disait récemment qu’il n’avait pas plus de crédit à accorder à mes propos qu’à ceux de l’industrie laitière. C’était sans oublier que, justement, je ne vends pas de lait – c’est un argument majeur à mon sens –, mais que surtout je ne lui avais jamais dit de ne pas en boire. Mes propos sont et restent les mêmes, buvez du lait si vous le souhaitez, par plaisir et non pour répondre à un besoin journalier « culpabilisateur » de la part des médias.
Idem pour le gluten, écoutez votre corps, pas les céréaliers.
Depuis qu’une dernière étude soit parue – non élogieuse – sur le lait, j’ai l’impression que tout s’est accéléré. J’ai même vu sortir un livre et entendu à la radio un nutritionniste nous expliquer toutes « les conneries que l’on entend sur les méfaits du lait, sur le gluten, etc. »
Aussi, lorsque j’ai acheté le Science et Vie 1158 de Mars 2014 pour me rassurer sur toute cette agitation, je n’ai pas été déçu.
Fichtre ??! Est-ce bien Sciences et vie ?
Les titres dans un chapitre nommé « Entre réalité et fantasmes »
Le gluten : Dangereux mais pour très peu de personnes.
Acide gras : Une interdiction totalement justifiée
.
Les nitrates : Leur mauvaise réputation est imméritée
.
L’aspartame : Ni vraiment coupable ni tout à fait innocent
.
L’IGF-1 du lait : Des craintes infondées et des vertus sous-estimées.
L’Acrylamide : Forte suspicion, pas de certitudes.
OGM : Il n’existe pas de preuve de leur toxicité.
Allo, Thierry [Souccar], je ne comprends plus rien ? Ai je mal lu, mal appris ma leçon ?
Sa réponse ne tarde pas … [Rions un peu avec « sciences et vide »].
Lui aussi, les bras lui sont tombés. Je ne suis peut-être pas si fou que cela, ou en tous les cas, je ne suis plus seul 🙂