PROFITS vs SANTÉ ?
En matière d’alimentation, il est devenu courant de transformer les matières premières d’un aliment à outrance. Ces produits “ultra-transformés” sont issus d’une industrie agroalimentaire qui pratique le “cracking” sans forcément le mentionner à ses clients : les consommateurs.
Le cracking est une façon de faire encore plus de profits. La méthode est simple, il suffit de décortiquer une matière première pour la revendre en pièce détachée. [Lire un exemple de cracking du lait].
Quels intérêts ?
• Côté “budget” : Il est très avantageux d’utiliser des ingrédients raffinés très appauvris en micronutriments (produits céréaliers, huiles, sucres, protéines) afin de limiter au maximum l’utilisation de matières premières naturelles plus coûteuses.
• Côté “technique” : Il est très avantageux de maitriser une constante production sans variation de gout, de couleur grâce aux colorants et arômes.
• Mais côté“santé” : Il est très pénalisant pour le consommateur. En passant d’aliments naturels à des aliments recomposés, raffinés, pulvérisés, extrudés… l’industriel propose une source de calories vides exemptée de minéraux, vitamines et autres micronutriments essentiels et fondamentaux pour rester en bonne santé et… ne pas grossir.
Le cas de cette glace n’est pas un cas isolé, et c’est triste ! Même le plaisir — petit péché mignon — d’une crème glacée est devenu une bombe calorique, vide de sens et bourrée d’additifs et autres améliorants techniques… Ainsi, ces glaces s’offrent la ”palme d’or de l’aliment ultra transformé”. Un palmarès généreux attribué à presque 50% des aliments disponibles en grande surface en 2018 ! Il faut que cela change !
DÉCRYPTAGE
Voici un décryptage, par ordre alphanumérique, des ingrédients des 3 glaces affichées ci-dessus :
Arôme : Lequel ? De quelle nature ? Aucune mention ni précision !
Arôme naturel de vanille : Il s’agit d’un arôme produit avec des champignons en fermentation (à partir de pulpe de betterave) pour un résultat moléculaire s’approchant du gout vanillé. Le nom officiel de cette entourloupe est “vanilline”. Mais comme c’est peu glamour, l’industriel a le droit de mentionner “arôme naturel de vanille”. Confusant, surtout lorsque nous sommes pressés de faire nos courses.
La « vraie » vanille, aura comme mention exacte “extrait naturel de vanille”. Vous conviendrez que le consommateur n’a pas le temps de décrypter toutes ces subtilités !
Beurre concentré : Produit transformé. Après réalisation du beurre, on le déshydrate pour enlever son eau et le rendre plus gras.
Gousse de vanille épuisée : Épuisé signifie que la gousse a déjà été extraite de son jus. Ici, ces gousses de vanille font fonction de visuel, histoire d’avoir de petits grains noirs. C’est rassurant de voir des points noirs de vanille, car cela laisse sous-entendre que c’est du naturel, mais, il y a les arômes qui prennent le dessus. En aucun cas, l’utilisation « exclusive » de gousses naturelles entières fut choisi pour cette recette.
Lait écrémé réhydraté : Produit transformé (cracking moléculaire)
Lait en poudre : Produit transformé (cracking moléculaire)
Lactose et protéine de lait : Produit transformé (cracking moléculaire)
Lécithine de soja : Produit transformé inutile et issu d’OGM.
Sirop de glucose-fructose : Un ingrédient extrêmement dangereux. Si le fructose est naturellement présent dans les fruits, ce produit n’a rien de naturel. C’est une substance de synthèse à l’origine des stéatoses hépatiques et des syndromes métaboliques. Le sirop de glucose-fructose dépasse tout entendement. Nous n’avons pas les capteurs-récepteurs capable de détecter cet afflux de glucides. On peut en boire des litres sans que le corps ne soit averti. On en trouve partout, même dans les biscuits pour enfant, ce qui conditionne l’addiction dès le plus bas âge.
E160a : Provitamine A. Colorants Orange. Même s’il est autorisé en France, deux études suggèrent que les suppléments hautement dosés en β-carotène augmentent les risques de cancer des poumons chez les fumeurs et les personnes ayant été en contact avec l’amiante.
E407 : Carraghénanes. Fait à partir d’une algue. Même s’il est autorisé en France, il s’est avéré, chez les animaux, pouvoir causer des ulcères et des inflammations intestinales.
E410 : Gomme de caroube. Même s’il est autorisé en France, il s’agit d’un épaississant inutile issu d’une transformation. Considérée comme allergisant chez certaines personnes.
E412 : Gomme de Guar. Même s’il est autorisé en France, il s’agit d’un épaississant inutile issu d’une transformation.
E442 : Phosphatides d’ammonium. Même s’il est autorisé en France, il s’agit d’un émulsifiant obtenu à partir d’ammoniac et d’acides gras phosphorylés, principalement de l’huile de colza.
E471 : Monostéarine. Même s’il est autorisé en France, il s’agit d’un émulsifiant parfois obtenu par un extrait de graisses animales.
E476 : Polyricinoléate de polyglycérol. Même s’il est autorisé en France, sous conditions, certaines personnes sont allergiques à son principal actif : l’huile de ricin.
Ça fait beaucoup pour un instant plaisir… non ?
2 réflexions sur « Crème glacée ultra transformée. Un plaisir gaché ! »